Peaufinée par des experts en parfaite connaissance de la réalité structurelle du régime de retraite français, la loi Pacte prévoit, dans son volet épargne, des dispositions innovantes inspirées des succès retentissants réalisés par les autres pays membres de l’Union européenne. Ce sont des mesures destinées à rendre plus solide le niveau d’épargne des Français, une fois arrivés à l’âge de la retraite.
D’ailleurs, les analystes de l’Observatoire de l’épargne européenne (OEE), plus particulièrement Alice Zagury et Jean-Noël Barrot, se sont penchés sur ce sujet et sont parvenus à des résultats sur test plutôt encourageants.
Par ailleurs, selon Detective Banque Fr, la section épargne de la loi Pacte est basée sur la synthèse des bonnes pratiques européennes en matière d’investissement et c’est ce que nous allons vous expliquer.
La loi Pacte veut miser sur une harmonisation des produits d’épargne-retraite
La particularité de la loi Pacte réside surtout dans sa vision plus ambitieuse des instruments d’épargne dédiés aux retraités français. L’idée, c’est de faire du neuf avec l’ancien, car le Plan d’épargne retraite (PER) collectif et le Plan d’épargne retraite individuel auront encore un potentiel de rentabilité grandiose avec suffisamment de doses d’amélioration.
Néanmoins, le rapport Barrot-Zagury suggère une unification des produits individuels de retraite comme celle amorcée en Allemagne vers le début de l’année 2000. C’est une mesure qui permet de :
- réduire l’effet non incitatif des impôts liés à ce placement en limitant les plafonnements établis par l’État ;
- maîtriser les marges des banques qui profitent des avantages générés par les contrats de retraite subventionnés.
Le Royaume-Uni apporte également un exemple enrichissant dans ce domaine grâce aux efforts entrepris par son gouvernement pour inclure tous les retraités dans les fonds de pension dédiés aux professionnels.
Pourquoi la loi Pacte doit-elle privilégier les plans d’épargne-retraite purs malgré le succès des contrats d’assurance-vie?
C’est vrai que l’assurance-vie représente un atout majeur en matière d’investissement à moyen et à long terme. La preuve : cette catégorie d’épargne a pu engranger pas moins de 1 700 milliards d’euros en France.
Par ailleurs, la loi Pacte devrait avoir comme principal défi l’incitation des épargnants à effectuer des transferts de fonds d’un contrat d’assurance-vie vers les produits d’épargne-retraite tout en créant des conditions de placement plus attrayantes.
C’est en effet le cas de l’Italie où ce type de transfert est bonifié pour encourager les retraités à alimenter leur fonds de pension afin de détenir un actif plus sûr.
L’éducation financière devrait être la base de ce changement
Il est évident qu’une bonne gestion financière et de trésorerie est le fruit d’une éducation financière de base dès le plus jeune âge d’un individu. C’est dans cette optique que la loi Pacte souhaite instaurer sa vision fondée sur une culture d’épargne pérenne et novatrice. Cette éducation devrait être un processus qui s’élargit avec chaque horizon d’investissement afin de faciliter la projection dans un monde où tous les acteurs concernés tels que l’État, les ménages, les entreprises et les associations collaborent étroitement. À vrai dire, l’éducation financière permet à tout un chacun d’agir en connaissance de cause face à un environnement économique incertain.
Apprendre aux Français à sortir des sentiers battus en prenant un peu de risque en matière d’investissement
Les amendements de la loi Pacte devraient prendre en compte l’ampleur des gains générés par les investissements à risques maîtrisés. Effectivement, d’autres types de Plans d’épargne en actions ou PEA devraient voir le jour pour redynamiser les placements en Bourse susceptibles d’améliorer le niveau d’épargne des Français. C’est une mesure nécessaire d’autant plus que les fonds épargnés par les jeunes sont dans la plupart des cas consacrés aux dépôts sans risque à rendement maigre tels que le Livret Jeune et le Livret A.